Ouest-France, le 29/04/2025
Dans les secrets de l’histoire normande avec les membres de Généa50
Depuis près de trente ans, l’association Généa50 fouille dans les méandres de l’histoire de Fermanville (Manche) et de la Normandie. Entre généalogie et histoire, les adhérents regroupent des milliers de données avec quelques nouveautés.
En 1996, tout est parti d’un forum sur Internet créé par Pascal Levieux et sur lequel des généalogistes amateurs de la Manche entraient des données à partager par la suite. Depuis 2019, sous le nom de Généa50, l’association est une mine de savoirs et de souvenirs. On avait plus de 70 000 ancêtres répertoriés sur 1 500 ans
, précise Pascal Levieux qui se souvient de la centaine d’utilisateurs du début alors qu’ils sont actuellement plusieurs milliers. Nous sommes devenus une référence pour la recherche généalogique dans le département et sur les familles médiévales de Normandie.
Après l’acquisition, en 2019, d’une collection de mille livres sur la Normandie, une bibliothèque historique a été créée.
Association éditrice
Aujourd’hui, Généa50 draine 253 adhérents payants et un forum gratuit avec plus de 330 utilisateurs. C’est aussi 160 abonnés sur notre chaîne YouTube ainsi que 2 800 livres et revues consultables.
L’association édite également des ouvrages. Dernier en date : La rue du Faubourg de David Chatel, qui relate l’histoire d’une vieille rue de Cherbourg. Nous allons prochainement éditer le livre de Gérard Sauvé, qui retrace la vie de son grand-père, bagnard mort à Cayenne
, poursuit Pierre-Yves Jolivet, vice-président. En 2026, ce sera un ouvrage de Raymond Laronche sur l’histoire des Fermanvillais.
Numérisation d’un chartrier
Depuis deux ans, les membres de Généa50 procèdent à la numérisation du chartrier du manoir du Tourps, à Anneville-en-Saire. Il s’agit d’une collection de documents autrefois appelés chartres. Ils appartiennent à la famille Du Mesnildo et relatent les archives de la famille mais pas que
, poursuit Pascal Levieux, qui estime à plus de 60 000 le nombre de numérisations déjà réalisées sur ce chartrier. Les documents vont de 1300 au XIXe siècle. On a retrouvé des documents signés par des rois de France. On a également le registre d’écrous de la prison royale de Valognes de 1721 à 1726. C’est une partie des archives départementales qui avait brûlé en 1944 à Saint-Lô
, insiste Pascal Levieux, qui offrira une copie de ces numérisations aux archives départementales. Ce sera aussi une base de données pour l’association.
Contact. Site internet : genea50.fr.