Nouveautés de la bibliothèque – Novembre 2025

Voici les nouveautés du mois de novembre pour la bibliothèque de Genea50 :

  • « Les Mondes du Nord », qui vient de paraître chez Tallandier. ‘Des grandes étendues glacées du Groenland aux ports de la Baltique, des lochs écossais aux côtes normandes, un vaste espace nordique s’est peu à peu ouvert aux populations venues du continent européen. Jamais encore les historiens n’avaient considéré ces mondes de pionniers, de marins, de marchands ou d’artisans de la Préhistoire à la fin de l’aventure viking’. C’est ce que nous proposent Vivien Barrière, Stéphane Coviaux, Alban Gautier et Anne Lehoërff, dans cet ouvrage monumental de 650 pages, remarquablement illustré : une enquête historique sans précédent qui retourne notre vision du monde, et qui consiste à écrire l’histoire en s’affranchissant des représentations classiques faisant de la Méditerranée le centre de tout ;
  • « Les plus belles pages manuscrites de l’histoire de France », réalisé par la Bibliothèque Nationale et publié chez Robert Laffont en 1993. Du haut Moyen Age avec Grégoire de Tours, jusqu’au XXe siècle avec André Malraux, quatre-vingt-treize documents manuscrits, pages essentielles de l’histoire de France, sont reproduits dans cet ouvrage, avec pour chacun une introduction et une transcription ;
  • « La noblesse et la politique au temps de Gouberville et des guerres de religion », Cahier Goubervillien n°10 – Novembre 2006. Jean-Marie Constant présente une étude très documentée du rôle de la noblesse dans le conflit politico-religieux qui assombrit la France de la seconde moitié du seizième siècle. Dans une seconde partie, Jacqueline Vastel résume les évènements de la première guerre de religion rapportés par Gilles de Gouberville. Etonnamment, le Journal se termine le 24 mars 1563, au moment où l’édit d’Amboise met fin à la première des huit guerres de religion ;
  • « Les villes normandes au Moyen Age », publié par les Presse Universitaires de Caen en 2006. Sous la direction de Pierre Bouet et François Neveux, cet ouvrage regroupe la vingtaine d’actes du colloque international dédié aux villes normandes au Moyen Age, qui s’est tenu à Cerisy-la-Salle du 8 au 12 octobre 2003.

Je vous rappelle que vous pouvez retrouver les nouveautés ici : Nouveautés

Bonne lecture à tous,

Christian Duhoux

Nouveautés de la bibliothèque – Octobre 2025

Voici les nouveautés du mois d’octobre pour la bibliothèque de Genea50 :

  • « Les croisades vues par les Arabes », un grand classique, publié en 1983 chez Lattès. Amin Maalouf, issu de la minorité chrétienne melkite du Liban, journaliste, essayiste, romancier, prix Goncourt et membre de l’Académie Française, s’appuyant sur les récits des chroniqueurs musulmans et des historiens arabes de l’époque, nous propose une autre vision des croisades. Loin de l’image du noble chevalier Croisé en pèlerinage, il nous raconte les pillages et les massacres perpétrés, au nom de Dieu, par ces envahisseurs chrétiens, à partir de 1096 et jusqu’à leur expulsion définitive de Terre Sainte en 1291. Et dans ce conflit qui a opposé l’Orient et l’Occident pendant deux siècles, il y a près de mille ans, et qui a vu la victoire de l’Orient, il nous rappelle que les barbares c’était nous !
  • « La violence au pays de Gouberville », Cahier Goubervillien n°19 – décembre 2016. Michel Nassiet, professeur d’histoire moderne à l’université d’Angers qui a publié « La violence, une histoire sociale – De la Renaissance aux Lumières », nous propose une étude passionnante et inédite de la violence (et des types de violence) sous-jacente des temps incertains de la fin de la Renaissance, et telle qu’on la rencontre à la lecture du Journal ;
  • « Demeures de Bricquebec et de ses environs », publié par la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche (SAHM) en 2001. SI Bricquebec et sa périphérie possèdent une quantité de châteaux, manoirs et fermes dont plusieurs ont une notoriété qui dépasse largement la contrée, Jack Lepettit-Vattier a choisit de nous présenter et de relater l’histoire d’une vingtaine de demeures, bien moins connues, mais tout aussi digne d’intérêt compte tenu de leur patrimoine historique, toutes situées dans le ressort de la baronnie et haute justice de Bricquebec ;
  • « Qui êtes-vous Monsieur de Tocqueville », publié par les Archives Départementales de la Manche en 2005. Charlotte Manzini donne la parole à Alexis de Tocqueville lui-même, par le biais d’une interview fictive, reposant sur une judicieuse sélection de ses meilleurs extraits, agrémentée d’une somptueuse illustration de documents de l’époque. Cet ouvrage remarquable est un hommage à l’écrivain, à l’historien, au sociologue et à l’homme politique, que l’on connait peu.

Je vous rappelle que vous pouvez retrouver les nouveautés ici : Nouveautés

Bonne lecture à tous,

Christian Duhoux

Visite du site Alauna

Journée de révision d’histoire antique avec les sympathiques AAA qui nous ont fait la visite complète du site d’Alauna, en 3 étapes, à l’occasion des journées du Patrimoine

La visite du balnéaire, de chacune de ses pièces, avec l’historique du site (ville antique de 4000 personnes, la civitate des Unelles pendant l’époque gallo-romaine, avant qu’elle soit reléguée par la promotion de Cosedia comme capitale du Cotentin. 

Ensuite la visite des endroits où reposent temples, forum et édifices publics en attente de fouilles… Enfin, le site du théatre, que je n’avais jamais vu, sur un terrain privé ouvert pour l’occasion.

Bravo aux animateurs qui connaissent bien leur affaire. La visite (pourtant de presque 3h) a été passionnante et très instructive. AAA attend toujours d’autres membres pour aider, gérer, promouvoir le site qui est assez incroyable. 

Nous étions 45 personnes à braver la pluie intermittente, avec quelques guest-stars dont la célèbre animatrice de notre chaine YouTube, et le secrétaire de Généa50 qui officie aussi chez AAA

Nous avons négocié avec Laurence Jeanne et Philippe Le Pareux une série de visites privées pour notre chaîne YouTube.

Merci à AAA pour leur animation d’excellente qualité  (et avec Christian Duhoux dans le rôle de l’assistant documentaire et Power-Point vivant 😉

Nouveautés de la bibliothèque – Septembre 2025

Voici les nouveautés du mois de septembre pour la bibliothèque de Genea50 :

  • « Le fort de la Hougue – Genèse et découverte du site », publié aux éditions HOGA en 2025. Dans cet ouvrage très complet, et remarquablement documenté, Edmond Thin, historien régional reconnu, nous propose un rappel historique sur la genèse de ce fort emblématique, et nous fournit une présentation des très nombreux éléments dignes d’intérêt encore visibles sur le site. Le livre est dédicacé par l’auteur, qui je le rappelle, est membre de Généa50 ;
  • « Maria Travers à Barfleur – Première directrice de l’école communale de 1906 à 1922 » publié en 2025 chez OREP. Sur la base d’un travail de recherche sur des documents d’époque, Michèle Letenneur, qui est également membre de Généa50, développe la biographie de Maria Travers (1877-1952), institutrice laïque de la Troisième République, qui a enseigné à Barfleur. Le récit de sa vie nous renseigne sur l’histoire de la commune au début du XXe siècle ;
  • « Histoire et histoires de Gréville », publié en 2025. Yves-Marie Bonnissent, natif de Gréville, ancien maire, très attaché à sa commune, partage ici sa passion pour l’histoire et le patrimoine de ce territoire exceptionnel. Pour plus d’information je vous recommande cette vidéo sur la chaîne Généa50 : Rencontre avec Yves-Marie Bonnissent ;
  • « L’honnête désir d’arrêter le temps- Vie privée et grande histoire au Mesnil-au-Val », Cahier Goubervillien n°18 – octobre 2015, par Valerio Cordiner. Enseignant et chercheur à la célébrissime université de Rome, La Sapienza, le Dottor Cordiner nous propose une nouvelle lecture critique du Journal, en le confrontant à la grande Histoire, et nous livre ainsi une étude sans complaisance, et parfois sévère, sur la personnalité de Gilles de Gouberville.

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Bonne lecture à tous,

Christian Duhoux

UN « COUTANÇAIS » EMBASTILLÉ. OUI MAIS LEQUEL ?

Par Christophe CANIVET

  1. François Héliard, le prisonnier de la Bastille

Lorsque les Parisiens s’emparent de la Bastille, le 14 juillet 1789, à vrai dire surtout intéressés par les armes et munitions qui y sont entreposées, ils sont fort marris du faible nombre et de la qualité des prisonniers qu’ils peuvent libérer. Tout au long des décennies qui viennent de s’écouler, les écrits se sont multipliés pour dénoncer ce symbole de l’arbitraire et de la tyrannie, ses lettres de cachet, ses détenus sans jugement et j’en passe… Or, en cette mi-juillet 1789, la Bastille ne compte que sept prisonniers : quatre faussaires, dont le procès est en cours d’instruction, deux fous et un comte enfermé à la demande de sa famille, dit-on pour inceste[1]. Quelques « pensionnaires », comme les aventuriers Donatien Alphonse Français, marquis de Sade, ou Anne-Gédéon Lafitte de Pelleport, viennent tout juste d’en être libérés ou d’en être transférés. Mais qu’importe ! La prise est symbolique. La légende noire de la Bastille fera le reste.

La Bastille (Paris) avant 1789. Reproduction d’une gravure du XVIIIe siècle

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