Quand le registre paroissial de Saint-Germain-sur-Ay se faisait l’écho de la sécheresse de 1785.

Nos ancêtres ont eux aussi subi quelques canicules mémorables : les oies de Saint-Germain-sur-Ay, bien moins connues que leurs voisines de Pirou, en ont aussi fait les frais. Cette année là, elles avaient du souci à se faire : friandes d’une herbe qui se faisait plus rare, leur mode d’alimentation entrait en concurrence avec celui des autres animaux d’élevage. Alors les paroissiens ont dû trancher… Au propre comme au figuré.

Merci à Alain Aubril pour ce signalement.

“L’an mil sept cents quatre vingt cinq, le dimanche vingt six juillet, à l’issue et sortie des vespres de laditte parroisse de Saint Germain sur É, après les annonces et billets de convocation, se sont volontairement assemblés les habitants possedants fonds du dit lieu pour deliberer des affaires de leur communauté et notamment pour aviser entre eux les moyens de fournir à la nourriture des bestiaux qui deperissent tous les jours par le deffault d’herbe ocasionné par la trop grande secheresse, lesquels apres avoir conféré entre eux et murement reflechi, ont fait deffense a touttes personnes de mettre aucunne oye à paturer dans les communes de laditte parroisse et particulierement dans le marais dudit lieu et authorisent touttes personnes qui veront lesdittes oyes paturant dans ledit marais a les en expulser ou les tuer. Ce que les susdits parroissiens et habitans ont signé apres lecture faitte”.

Assemblée de paroissiens à Saint-Germain-sur-Ay le 26 juillet 1785.
AD de la Manche. BMS Saint-Germain-sur-Ay, registre E41 (1784-1787), vue 2/88 (pd.).
Transcription : Alain Aubril – Août 2019.