Par Gilles POTIER (Photos de l’auteur sauf mention contraire).

- Cheminons sur les pas de nos libérateurs qui ont combattu dans notre région lors de la guerre 1939-1945 et arrêtons nous aux monuments qui perpétuent leur souvenir. La liste n’est pas exhaustive et le sujet est ardu. Sans être spécialiste nous pouvons quand même connaître l’essentiel et savoir situer les lieux de mémoire.
– Dans son ensemble il n’y a pas eu beaucoup de combats pour la libération du Val-de-Saire, les Allemands préférant se replier sur Cherbourg aux environs du 19 juin. Cependant la prise de l’aérodrome de Maupertus, point stratégique, a été difficile. Si la Libération du Val-de-Saire n’a pas été trop compliquée pour les Américains, les batteries allemandes de la côte Est de la région ont été sérieusement touchées à partir du 6 juin 1944 par des bombardements aériens et des bateaux au large (batteries de Crasville, Morsalines, La Pernelle, Barfleur). Par ailleurs, le Val-de-Saire a connu des bombardements alliés de 1940 à 1944 destinés à détruire des positions allemandes (les avions alliés stationnés en Angleterre pouvant intervenir facilement au-dessus du Cotentin). Les habitants de la région ont souffert de la guerre avant le Débarquement. Et de nombreuses victimes civiles sont à déplorer ; exemple : Saint-Vaast-la-Hougue, 11 morts le 21/04/1941, Le Vicel, 5 morts le 27/04/1944, Valcanville, 6 morts le 10/05/1944, dans des bombardements. Et le Val-de-Saire va être touché de plein fouet à partir du 6 juin par la puissance de feu du Débarquement qui attaquera de toutes parts par air et par mer les positions allemandes. Mais il n’y a pas eu beaucoup de combats terrestres. La côte de la région est encore marquée par les fortifications du Mur de l’Atlantique (en plus des batteries citées plus haut, il faut mentionner celles de la côte nord avec Gatteville, Néville-sur-Mer et surtout Fermanville). C’est dire si les Allemands étaient présents sur les côtes du Val-de-Saire, avec en plus un aérodrome ! Mais les soldats Américains ne rencontreront pas beaucoup de résistance car les Allemands déserteront rapidement la région au moment de l’avancée des alliés. L’objectif des Allemands étant la défense de Cherbourg. Une unité allemande restera malgré tout une semaine de plus pour défendre l’aérodrome de Maupertus mais les Américains parviendront à libérer l’aérodrome le 27 juin après de rudes combats (c’est pratiquement le seul endroit où les Allemands feront de la résistance).
*Liste des monuments* :
1) Maupertus-sur-Mer : « Aérodrome » (à 10 km de Cherbourg). Nous trouvons deux monuments distincts :
A) Stèle commémorative pour la libération de l’aérodrome le 27 juin 1944, Cette stèle est récente, elle date de 2023. Voir « lien » ci-dessous pour un article (de 2023) sur le sujet :
Ci-après la plaque avec ses deux insignes :

![]() Insigne de la 4th US Infantry Division (4e Division d’Infanterie américaine). Détail : il s’agit de 4 feuilles de lierre disposées en croix dans un losange. Le lierre symbolise l’endurance et l’amitié. | ![]() Insigne du 22nd US Infantry Regiment (22e Régiment d’Infanterie américain), qui libéra l’aérodrome de Maupertus le 27 juin 1944. Détail : les flèches croisées représentent les cinq campagnes de guerre indiennes auxquelles le régiment a participé. La ligne crénelée qui se trouve au centre représente les cinq autres guerres auxquelles le régiment a également participé (il y a cinq parties saillantes). Le « Soleil dans la splendeur » fait également référence à un conflit américain à la fin du 19e siècle |
B) Monument pour la 9th US Air Force.
– Cette force aérienne américaine sera en action lors de la bataille de Normandie en 1944. Après la prise de l’aérodrome de Maupertus le 27 juin (alors que le reste du Val-de-Saire sera libéré vers le 20 juin) la 9th US Air Force prend le contrôle de l’aérodrome. Un monument (genre obélisque) a été érigé à la mémoire des équipages de l’armée de l’air américaine. L’aérodrome pouvait recevoir la plupart des avions (bombardiers moyens – avions de chasse – transport de troupes). Le nom donné par les Américains à l’aérodrome était A-15. A noter que l’aérodrome de Maupertus était de conception récente puisqu’il datait de 1937-1939. Autrefois on disait « Maupertus ». Mais en 1948 la commune a changé son nom et c’est devenu Maupertus-sur-Mer.
Sur la face principale du monument commémoratif se trouve l’insigne de la 9th US Air Force : sur un fond bleu se trouve un médaillon jaune avec le chiffre « 9 » en rouge ; puis au-dessus il y a deux ailes et entre les ailes une étoile à 5 branches avec un point rouge au milieu. Les ailes et l’étoile sont censés être blancs. Mais faute d’entretien, ça devient grisâtre ! De même, le bleu a quasiment disparu. Et puis sur le monument on peut lire le texte suivant (traduit en français) : « Neuvième Force aérienne des Etats-Unis / Seconde guerre mondiale / Normandie 1944 / En souvenir respectueux de ceux qui ont donné leur vie pour la Liberté ». Voir photos ci-dessous :

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Sur les côtés du monument se trouve le liste des 26 aérodromes provisoires (numérotés de 1 à 26) mis en place par les Américains après le Débarquement. Exemple d’aérodromes que nous trouvons sur la carte ci-dessous : A-15, Maupertus ; A-24, Biniville, entre Valognes et St-Sauveur-le-V. ; A-8, Picauville ; A-14, Cretteville, 5 km au sud de Picauville (C= avions Cargo ; N= Nuit).
Au dos du monument se trouve inscrit l’aérodrome de Maupertus, avec son repère : « A-15 ». « A » c’est l’abréviation de « Advanced » = Advanced Landing Ground (Piste avancée d’aviation).

Nota : Le Premier ministre du Royaume-Uni, Sir Winston Churchill, atterrira à Maupertus le 20/07/1944 pour une inspection du front et pour une visite du port de Cherbourg (qui jouait un rôle crucial à l’époque). Un mois plus tard, le 20/08/1944, c’est autour du Général de Gaulle d’atterrir à Maupertus (en provenance de Londres ou d’Alger, selon les sources). Son déplacement le ménera entre autres à Cherbourg. Et le 26 août le Général de Gaulle sera sur les Champs-Elysées pour fêter avec les Parisiens la Libération de Paris (c’est en effet la veille, le 25 août, que l’état major Allemand de Paris signera la capitulation de ses troupes dans la capitale).
2) Octeville-l’Avenel : Eglise.
A gauche du portail de l’église se trouve une plaque commémorative à la mémoire de six parachutistes américains morts le 6 juin 1944. Provisoirement les corps furent enterrés devant le portail de l’église avant d’être transférés un mois plus tard vers un camp américain de la région. Aujourd’hui deux des parachutistes reposent au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (14).
Ci-dessous « lien » pour un article de journal (de 2014). A signaler que dans cet article nous pouvons voir le vétéran Isaac Curtis Phillips dont il a été question pour la stèle de Maupertus.
https://www.ouest-france.fr/normandie/un-hommage-six-parachutistes-americains-2595145

A voir aussi la plaque des parachutistes et deux insignes.

Insignes de la plaque ci-dessus :
– A gauche, Insigne de la 82nd US Airborne Division. Il s’agit d’une division aéroportée. Le double AA = All Americans = Soldats en provenance de tous les Etats-Unis.
– A droite, Insigne de la 101st US Airborne Division : Tête d’aigle.Il s’agit d’une division aéroportée surnommée les « Aigles hurlants ».
Précision concernant les six parachutistes inscrits sur la plaque : pour quatre d’entre eux on peut lire : 377th PFAB et pour les deux autres : 507th PIR. « PFAB » = Parachute Field Artillery Battalion (Bataillon d’artillerie de campagne aéroporté) ; « PIR » = Parachute Infantry Regiment (Régiment d’infanterie aéroporté).
3) Le Vast. Il y a deux lieux à voir.
A) Cimetière.
Sépulture de trois aviateurs britanniques de la Royal Air Force. Leur avion, un bombardier léger, a été abattu par la DCA allemande (Flak) au-dessus de l’aérodrome de Maupertus, le 20 septembre 1940. Leur avion était un Bristol Blenheim du 59th US Bomber Squadron (Escadron de bombardiers).
Ci-dessous « lien » pour un article de journal (de 2023) et ci-après également sépulture des aviateurs.



Sépulture aviateurs ci-dessus :
En partie haute des stèles se trouve un médaillon portant une inscription. Il s’agit d’une locution latine qui est la devise de la Royal Air Force (Force aérienne britannique). « Per Ardua Ad Astra », ce qui veut dire « A travers l’adversité jusqu’aux étoiles ». Au centre il y a un aigle et au-dessus du médaillon se trouve la couronne de la noblesse (origine début 19e siècle). En partie basse des stèles sous la croix nous trouvons une inscription pour deux des stèles. Traduction pour celle de gauche : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Bible Nouveau Testament). Pour celle du milieu : « Repose en paix, ton souvenir restera sacré dans le pays que tu as aimé » (Hymne anglais : « O valiant hearts » = ô coeurs vaillants).
B) Monument érigé à 2 km à l’ouest du cimetière :
Il rend hommage aux trois aviateurs britanniques enterrés au cimetière du Vast. C’est l’endroit proche du crash. Inscription sur la stèle en français : « Aviateurs britanniques abattus le 20-09-1940 » ; suivent les trois noms. Il y a aussi un panneau explicatif tout à côté. Voir photos ci-dessous :


4) Le Theil : Stèle érigée à 1km au sud-est du bourg.
Elle rend mémoire aux aviateurs américains dont l’avion, un bombardier moyen, a été abattu par la Flak allemande de Maupertus, le 15 février 1944. Sur les 6 membres d’équipage, 4 seront tués dans le crash et 2 survivront (mais ils seront faits prisonniers). L’avion était du 556th US Bomber Squadron (Escadron de bombardiers). Un des aviateurs repose au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (14).
Sur la stèle nous pouvons lire en français : « Aux aviateurs américains tombés avec leur B-26 Marauder, le 15-02-1944 / Ils ont donné leur vie pour la liberté / ensuite on trouve les noms des 4 aviateurs qui sont morts / Deux rescapés ont été faits prisonniers / ensuite on trouve les noms des deux rescapés / Passant souviens-toi ». Voir photos ci-dessous :


5) Quettehou : Maison particulière.
Plaque apposée sur une maison (voir photo) en souvenir du Capitaine Andrew Johnston HAWKINS (1919-1989). Il s’agissait d’un parachutiste du 319e Bataillon d’artillerie de campagne de planeurs, de la 82e Division Aéroportée Américaine. Dans la nuit qui a précédé le Débarquement, Il sauta avec 17 autres parachutistes sur le Cotentin. Mais le largage n’était pas au bon endroit. Au lieu d’être dans la région de Sainte-Mère-Eglise ils étaient dans les environs de Quettehou (soit 20 km d’écart) où il y avait beaucoup d’Allemands. Ils se sont retrouvés à deux parmi les 18 parachutistes qui avaient été largués : le Capitaine Andrew HAWKINS et le soldat Clinton FORD. Ils se sont cachés comme ils ont pu et ont trouvé refuge dans un premier temps à Rideauville. Ils ont surtout trouvé un fort élan d’entraide parmi la population bien décidée à les sauver. Ils furent conduits par la suite à Videcosville chez des Résistants. Puis ils ont été recueillis à Octeville-l’Avenel avant de pouvoir enfin retrouver les troupes américaines. A Videcosville la place du village en face de l’église porte le nom de Andrew HAWKINS. Oui, remerciements aux habitants de la région qui ont aidé ces deux parachutistes.
NOTA : Sur les 18 parachutistes du groupe, seuls 3 (dont HAWKINS et FORD) réussiront à rejoindre les troupes américaines.

6) Réville : Stèle érigée à 100m derrière la Mairie.
Elle rend mémoire à la 4th US Infantry Division (4e Division d’Infanterie américaine) qui libéra Réville le 20 juin 1944. Il a déjà été question de cette division au sujet de la libération de l’aérodrome de Maupertus. Il faut savoir aussi que cette division faisait partie de l’armée américaine qui débarqua le 6 juin 1944 à Utah Beach. Ce 6 juin 1944 qui était le fabuleux « D-Day » pour nos alliés et qui pour nous était le « Jour-J ». On parlera aussi de « l’Opération Neptune » qui sera nom de code des alliés pour le Débarquement en Normandie. Et puis ça sera la colossale Opération « Overlord » : la Bataille de Normandie. Voir photos ci-dessous :


7) Fermanville : Cimetière.
Sépulture commune pour trois aviateurs britanniques de la Royal Air Force dont l’avion, un bombardier léger, s’est écrasé au sol le 13 août 1940, après avoir été touché par la Flak allemande de Maupertus. Leur avion était un Bristol Blenheim (même type d’appareil que celui du Vast abattu en septembre 1940). Voici la traduction de ce que nous pouvons lire sur la stèle : au premier nom sous la date : « Ils s’épanouiront dans une éternelle jeunesse, toujours aimés » ; au 2e nom sous la date : « Il a fait ce qu’il fallait ». Voir ci-dessous sépulture :



8) Barfleur : Vitrail église.
C’est le 21 juin 1944 que la ville de Barfleur sera libérée par les soldats américains et ce vitrail rend hommage à ses libérateurs. Il s’agissait du 24th US Cavalry Reconnaissance Squadron Mechanized (24e Escadron de reconnaissance de cavalerie mécanisé américain). Texte du vitrail : « En souvenir de la Libération / 21 juin 1944 / Barfleur Reconnaissant ». Voir vitrail ci-dessous.


9) Crasville : Pas de monument commémoratif.
Mais un bel et récent article sur un vétéran qui est venu en juin 2025 revoir le pays où il a combattu. C’est bien de s’incliner devant les monuments commémoratifs, c’est bien aussi de saluer les anciens combattants qui reviennent sur la terre qu’ils ont libérée. Ainsi Donald CARTER, centenaire, des Etats-Unis, est revenu dans le Cotentin après avoir participé à la Libération de la région 81 ans plus tôt. Il appartenait à la 44th US Field Artillery Battalion (Artillerie de campagne). Dans l’article ci-dessous il sera question aussi de son char, un M7 Priest où Donald CARTER a servi. Pour être précis, le M7 Priest est un canon automoteur monté sur le châssis d’un char (ce qui permettait d’avoir une artillerie très mobile). Il n’y a pas de tourelle. Voir ci-dessous photo d’époque du char et une photo de la batterie de Crasville.


– Donald Carter était de passage aussi à Cherbourg vers la mi-juin. Nous le voyons ci-dessous en photo au Fort du Roule, avec son fils, arborant sa Légion d’honneur. En effet, Donald CARTER a été fait chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur lors d’une cérémonie pour le 81e anniversaire du Débarquement à Utah-Beach, le 6 juin 2025. C’est le 26 juin 1944 que la ville de Cherbourg sera libérée (mais il faudra attendre le 1er juillet pour le port) et Donald Carter fait partie des Libérateurs. Respect !

NOTA : Le site MémorialGenWeb dont nous avons déjà eu l’occasion de parler, a été la source d’inspiration de ce présent article.
Conseil de lecture : « Chroniques de l’occupation et de la libération du Val-de-Saire », par Jacques Houyvet. Editions Isoète, 2024.
*** Pour finir, un très beau texte de Paul ELUARD, 1895-1952, : « LIBERTE », qui est vraiment de circonstance. Libérateur / Libération / Liberté. Texte suivi d’une vidéo avec le poème lu par l’auteur (un régal). Poème écrit en 1941 et édité en 1942. Merci à Philippe Lebresne qui a mis un jour dans son blog (Le Val-de-Saire) un extrait de ce poème et ce sur un sujet qui se rapproche de cet article.
Oui en juin 1944 nous avions besoin de Liberté et nos alliés nous l’ont apportée. Eternelle reconnaissance.
Liberté
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer :
« Liberté »
Paul Eluard.
*Vidéo ci-dessous. Un poème lu par son auteur est toujours émouvant (surtout de cette époque ; entre 1942 et 1952) :
Et pour conclure sur une note de liberté, illustration du poème par Fernand LEGER en 1953 :

Cet article est très intéressant. Il nous fait revivre ou découvrir les événements de cette époque dans le Val de Saire. Personnellement j’avais 6 ans à cette époque et j’ai beaucoup de souvenirs de ces batailles dans le Cotentin.